BENIN-NIGER
Depuis quelques jours, la tension entre le Bénin et le Niger est montée d’un cran suite à la décision du chef d’État béninois de suspendre l’embarquement du pétrole brut nigérien à Sèmè-Podji. Plusieurs raisons sous-tendent cette décision du président Patrice Talon.
Patrice Talon exige la normalisation des relations
Le Bénin met le pied sur le frein
Les relations entre le Bénin et le Niger se sont dégradées. Les accords bilatéraux semblent bafoués. Le Président Patrice Talon a en effet ordonné l’arrêt de l’embarquement du pétrole le 6 mai 2023. Cette décision s’appuie sur plusieurs motifs.
Manque de communication et de concertation
Tout d’abord, Patrice Talon reproche aux autorités nigériennes un manque de communication et de concertation. Il affirme avoir appris l’arrivée imminente d’officiels nigériens pour l’inauguration du pipeline le 1er mars dernier par l’ambassadeur de Chine au Bénin et les responsables de la société gestionnaire de l’oléoduc, et non par les canaux diplomatiques habituels.
Manque de coopération du Niger
Le Président béninois pointe également du doigt la position inflexible du Niger face aux efforts déployés par les autorités béninoises pour apaiser le climat politique, sans succès. Le Niger, selon lui, ne semble pas disposé à collaborer réellement avec le Bénin. Malgré l’ouverture des frontières par le Bénin et les initiatives de médiation entreprises, le Niger maintient sa position ferme.
Importations clandestines de produits vivriers
Enfin, Patrice Talon fustige les importations clandestines de produits vivriers du Bénin vers le Niger.
Vers une normalisation des relations ?
Malgré ces tensions, Patrice Talon se dit ouvert au dialogue. « Je suis peiné par les relations tendues entre le Bénin et le Niger, deux pays amis et frères. Prendre le Bénin comme un pays ennemi et répandre des rumeurs d’attaques étrangères est totalement ridicule », a-t-il déclaré.
Le président béninois a toutefois posé ses conditions pour un retour à la normale : une collaboration franche et sincère du Niger. Si le Niger s’engage à respecter les accords bilatéraux et à coopérer de manière constructive, les relations entre les deux pays pourront s’apaiser.
Germain ALOZE
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