Cotonou abrite un sommet pour révolutionner la production semencière
Basé sur le thème « Construire une feuille de route harmonisée pour la transformation du secteur semencier », le sommet réunira des décideurs politiques, des institutions financières internationales, des scientifiques, des organisations paysannes et le secteur privé. L’objectif est de déclencher une révolution agricole en établissant un système semencier robuste pour les cultures prioritaires telles que le riz, le manioc, le maïs, le soja, le mil, le sorgho, ainsi que pour l’élevage et la pêche. Ce système fait face à plusieurs défis, notamment la mauvaise qualité des semences, un cadre réglementaire faible et une participation insuffisante du secteur privé. Dr Godwin Atser, directeur national de Sasakawa au Nigéria, soutient d’ailleurs qu’«un système semencier solide va sûrement changer le paysage agricole du pays».
Dr Solomon Gizaw, chef des Technologies pour la transformation de l’Agriculture en Afrique (TAAT Clearinghouse), souligne l’importance de ce sommet comme une réponse directe aux obstacles majeurs avec des solutions viables. Il s’agit « d’une consultation publique plus complète pour identifier les défis majeurs, développer des solutions et plaider en faveur de nombreux investissements dans l’agriculture béninoise », a-t-il déclaré.
Le sommet sera inauguré par le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, en présence de dignitaires et de partenaires au développement. Les participants partageront des modèles de succès provenant du Nigéria, de la Tanzanie, de la République Démocratique du Congo, de la Sierra Leone et du Libéria, où des initiatives similaires ont renforcé les systèmes semenciers. Le Professeur Lateef Sanni, responsable du projet BASICS-II, a annoncé que « le sommet sur les semences produira des résultats qui constitueront la base des futurs investissements dans le système semencier du Bénin. Il produira des recommandations pour aider à élaborer une feuille de route qui alimentera les politiques et les plans agricoles du pays ».
Notons que ce sommet représente une étape décisive pour le Bénin, qui pourrait non seulement améliorer la sécurité alimentaire nationale mais aussi servir de modèle pour d’autres pays africains dans la quête d’une agriculture prospère et autonome.
Nadjahatou BAGUIRI
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