CHERTÉ DU SUCRE A NATITINGOU

Depuis quelques temps la flambée du prix du sucre sur le marché affecte tout le monde. L’accés à cette denrée alimentaire devient de plus en plus limité à certaines personnes qui n’arrivent plus à s’en procurer. Une situation qui plonge les populations dans un désarroi total.

La population natayaise entre plainte et désolation

Depuis quelques temps la flambée du prix du sucre sur le marché affecte tout le monde. L’accés à cette denrée alimentaire devient de plus en plus limité à certaines personnes qui n’arrivent plus à s’en procurer. Une situation qui plonge les populations dans un désarroi total.

A Natitingou, le constat est le même. Le sucre dans les sachets peut se compter au bout des doigts. La quantité a lamentablement diminué et le goût sucré n’existe presque plus dans le bon gari et dans la bonne bouillie qu’il a l’habitude d’accompagner. Pour cause, son coût élevé et les bonnes dames s’en plaignent. Car les réalités ne sont plus les mêmes comparativement à quelques mois auparavant. Pélagie Sopko, revendeuse du sucre au quartier tchirimina affirme «dans le temps, on arrivait à acheter le sucre avec 350f le kilo. Là c’était encore le beau temps. Depuis l’avènement du nouveau gouvernement c’est monté à 600f le kilo. Là encore on arrivait à s’en sortir petitement. Mais subitement le prix du kilo est monté à 800f ah! c’est le comble.»

Le sucre donc est devenu de l’or car d’un petit coût on est passé à une croissance exorbitante .

Elisabeth Nassi vendeuse de sucette au quartier Bagri de son côté partage également l’avis de Pélagie «pour nous qui achetons le sucre pour les sucettes ce n’est pas la joie. Le sac est pratiquement à 40 mille francs on ne peut pas s’en sortir avec ce prix encore que dans cette période de fraîcheur la vente n’est pas reluisante.»

L’importance du sucre laisse qu’on ne peut s’en passer. Dans le gari comme dans la bouillie, il impose sa marque pour donner un sens au goût de ces derniers. Pour Madeleine Okodjahe vendeuse de bouillie, les «clients se plaignent de la quantité du sucre que nous mettons dans la bouillie car à peine on remarque le goût sur la langue. Ils ne peuvent pas savoir comment on souffre pour s’en procurer sur le marché avec la cherté accrue de celui-ci».

Au regard de tout, il faut comprendre que la cherté du sucre dicte sa loi dans le septentrion et la panique est en vogue dans les esprits. On est au bord du gouffre et plongé dans les calculs pour ce qui est du sucre car dans le même temps d’autres denrées alimentaires coûtent chères.

Rodrigue Odilon FIODESSIHOUE